Qu'est-ce qu'un séisme ?
Un séisme ou tremblement de terre est un ensemble de secousses brèves et localisées du sol. Chaque année, il se produit des dizaines de milliers de séismes de magnitude > à 3. La plupart sont imperceptibles par les humains mais quelques-uns, très puissants, engendrent d'importants dégâts et de profonds bouleversements dans les paysages.Imprévisibles et dévastateurs, les séismes et les tsunamis ont causé la mort de près de 850 000 personnes au cours de la décennie 2000-2010, ce qui correspond au deux tiers des victimes liées à des catastrophes naturelles pendant cette période. L'impact économique des séismes peut être colossal. Ainsi, deux mois après le grand séisme suivi d'un gigantesque tsunami qui dévasta l'Est du Japon le 11 mars 2011, les autorités japonaises ont estimé que le montant des dommages allait représenter entre 3.3 % et 5.2 % du PIB du Japon de 2010 (soit de 160 à 260 milliards de dollars US).
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Le sol se met à trembler lorsque des masses rocheuses cassent brutalement. La rupture se produit généralement à quelques dizaines de kilomètres de profondeur, le long d’une fragilité pré-existante de l'écorce terrestre, appelée faille, et entraîne un déplacement brutal des blocs rocheux limités par la faille. Le point de rupture de la faille correspond à la source sismique (on parle aussi de foyer). La cassure libère une certaine quantité d'énergie (évaluée par la magnitude) qui se dissipe sous forme de vibrations. Ces vibrations, appelées ondes sismiques, naissent à la source puis se propagent dans toutes les directions. Quand elles arrivent en surface, le sol se met à trembler. L'épicentre est situé à la verticale du foyer, c'est aussi le lieu où les dégâts sont généralement les plus importants. Après la rupture, les contraintes sont redistribuées à d'autres segments de la faille qui vont « lâcher » chacun à leur tour et engendrer de nouvelles secousses appelées répliques.

Les tremblements de terre se produisent essentiellement dans les zones où les plaques tectoniques en mouvement sont en contact et frottent les unes contre les autres. Au niveau de ces frontières, les masses rocheuses sont soumises à des contraintes, elles sont «comprimées» ou «étirées» et se déforment de façon élastique pendant des dizaines voire des milliers d'années. Les déformations s'accumulent pendant une longue période de temps jusqu'à... la rupture brutale.
Puissant séisme de magnitude 6,9 entre le Japon et Taïwan

la coopération Nouvelle-Calédonie/Vanuatu présentée à une réunion régionale

Le logiciel
Chaque capteur fournit au numériseur un signal analogique, qui est numérisé puis retransmis en temps réel à l'IRD. Le logiciel qui traite les données en temps réel s'appelle SeisComp3. De manière extrêmement résumée, son rôle consiste en :- Analyser en temps réel chaque signal ("trace") pour y détecter l'arrivée éventuelle d'un signal sismique.
- Mettre en corrélation les arrivées de signal sur l'ensemble des stations: si un nombre minimum de stations détecte dans un intervalle de temps cohérent compte tenu de l'éloignement respectif des stations, alors on considère qu'un nouveau séisme est détecté, et ses principales caractéristiques (coordonnées de l'hypocentre, magnitude, nombre de stations ayant détecté le séisme, etc.) sont déterminées.
- Seiscomp3 permet également de visualiser l'ensemble des stations de la région (y compris celles du réseau de Nouvelle-Calédonie) et leur état. Un "écran d'alerte" permet de voir immédiatement celles qui ont détecté le signal d'arrivée d'une onde sismique (le symbole de la station correspondante clignote), et dans le cas où un séisme est effectivement détecté, de voir en temps réel la détermination de celui-ci.
Exemple d'une détection de séisme en temps réel
Emplacement des stations

Deux des stations sont situées au plus près de la zone de subduction du Vanuatu : LIFNC et MARNC, respectivement situées à Lifou (Wahanam) et Maré (La Roche). La station de Lifou est active depuis avril 2010. L'installation de la station de Maré est prévue pour le premier semestre 2011.
Au sud de la Grande Terre, sont situées YATNC (Yaté), et ONTNC (Nouméa). La station de Nouméa est active depuis juillet 2010. Une station est située sur l'ile Ouen (OUENC, active depuis le second semestre 2011), et une autre sur l'île des pins (PINNC, active depuis le second semestre 2011). Enfin, le réseau est complété par la station de Koumac (KOUNC) active depuis mars 2011.
Principe de fonctionnement : une station sismologique est composée d'un ensemble de capteurs (en l'occurrence un sismomètre large bande et un accéléromètre) reliés à un numériseur. Ce dernier transforme le signal analogique en provenance des capteurs en signal numérique. Il enregistre ce signal, mais également le transmet en permanence au centre IRD de Nouméa, qui traite en parallèle les signaux issus de toutes les stations. Nous avons donc une "écoute" permanente de l'ensemble des stations réparties sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie.
Le matériel
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Numériseur Agecodagis Kephren-BB |
Sismomètre large bande Nanometrics Trillium 120 PA |
Accéléromètre Episensor ES-T |
L'évaluation et la prévention du risque du tsunami sur les côtes françaises en métropole et outre-mer
Rapport de M. Roland COURTEAU, fait au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
n° 117 (2007-2008) - 7 décembre 2007Alors que, statistiquement, les tsunamis enregistrés dans l'Océan indien ne représentent que 5 % de l'ensemble des tsunamis, la catastrophe de Sumatra le 26 décembre 2004 a rappelé qu'aucune côte n'était à l'abri de cet aléa et que si la fréquence des tsunamis est faible, ces événements peuvent avoir des conséquences dramatiques.
La présente étude a donc pour objet d'évaluer la réalité de ce risque pour les côtes françaises en Méditerranée, mais également dans le Pacifique, dans les Antilles et dans l'Océan indien et d'examiner les mesures prises pour en limiter les effets.
En 2005, la France s'était engagée, dans le cadre de la commission océanographique intergouvernementale, à contribuer à la mise en place des systèmes d'alerte aux tsunamis. Néanmoins, le dynamisme initial s'est essoufflé, conduisant ainsi notre pays à mal respecter ses engagements internationaux. Le tout récent intérêt de la France pour héberger un centre d'alerte aux tsunamis en Méditerranée pourrait préfigurer la définition d'une vision stratégique en matière de gestion du risque de tsunami, à la hauteur des enjeux à la fois de sécurité, mais également économiques et géostratégiques qu'illustre la mise en place d'un dispositif d'alerte.
Voir la page en ligne.
Heure locale et heure universelle
L'heure locale est l'heure dans le fuseau horaire (ou encore la longitude) dans lequel vous vous trouvez. Deux personnes situées dans deux endroits différents peuvent donc ne pas avoir la même heure locale; mais ça peut aussi être le cas: ainsi la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu distants d'environ 500 kms, ont la même heure locale.Les événements sismiques intéressant en général des zones recouvrant plusieurs fuseaux horaires, on utilise pour les décrire de manière non ambiguë un référentiel unique, c'est le temps universel (heure UTC). Il existe de nombreuses autres appellations: heure universelle, heure TU (pour Temps Universel), ou encore heure GMT (pour Greenwich Mean Time, c'est celle du Méridien de Greenwich). Le terme heure de Greenwich n'est plus guère utilisé.
On a en effet confondu le point zéro des longitudes avec le fuseau de référence de temps, mais c'est purement conventionnel, et les deux auraient pu être dissociés.
En effet, à la différence de la latitude où le point zéro ne pose aucun problème (c'est l'équateur), on est obligé de définir le point zéro des longitudes (et des heures) par convention, et c'est désormais pour tous le méridien (et l'heure) de Greenwich qui sont utilisés. Cela n'a pas toujours été le cas, puisqu'au XVIIIème siècle les Anglais utilisaient le méridien de Greenwich, et les Français celui... de Paris.
Ainsi lorsque l'on parle de l'instant auquel est survenu un événement sismique, on donne toujours d'abord la date TU, éventuellement ensuite la date locale. Ce système permet en outre de s'affranchir de l'heure d'été en vigueur dans certains pays (Australie, Nouvelle-Zélande par exemple, mais elle n'est pas utilisée en Nouvelle-Calédonie ni à Vanuatu).
Dans notre formulaire, lorsque nous vous demandons une date, indiquez SVP la date locale, afin d'éviter les confusions. Nous ferons nous-mêmes les conversions.