2013/08/16 - Wellington secouée par un séisme de magnitude 6,5

ird2013pyye smallWELLINGTON, vendredi 16 août 2013 (Flash d’Océanie) - WELLINGTON, vendredi 16 août 2013 (Flash d’Océanie) – La capitale néo-zélandaise Wellington a été secouée vendredi par un puissant séisme de magnitude 6,5 (à l’origine mesuré à 6,8) sur l’échelle ouverte de Richter.
L’épicentre de cette secousse, survenue à 14h31 (locales, GMT+13), a été localisé à une profondeur de 10 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, à 37 kilomètres au Sud-sud-est de la ville de Blenheim (Nord de l’île du Sud, non loin du Détroit de Cook, qui sépare les deux îles de ce pays, soit à 74 kilomètres au Sud-ouest de Wellington, rapporte l’institut géophysique américain USGS, basé à Denver (Colorado).
La secousse a été très fortement ressentie, sous forme de «mouvement de roulement» qui aurait duré, selon les témoignages, près de cinquante secondes, rapportent les médias locaux.
Dans la capitale et ses environs, les services de transport ferroviaire ont été temporairement suspendus et l’aéroport international a lui aussi été brièvement fermé.

Aucun dégât majeur ni blessé n’a été immédiatement pour cet événement sismique, qui n’a pas suscité d’alerte au tsunami.

Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google Earth ici.

Dans l’heure qui a suivi cette secousse, cinq répliques, de magnitudes situées entre 4,7 et 5,7 (5.7/5.2/5.4/5.0/4.7) sur l’échelle de Richter, se sont produites dans la même région.

Lundi 12 août 2013, un autre puissant séisme de magnitude 6 sur l’échelle ouverte de Richter s’est produit au Nord de la Nouvelle-Zélande dans la zone de la fosse des îles Kermadec.
L’épicentre de cette secousse, survenue à 16h46 (locales, GMT+13), a été localisé à une profondeur de 325 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, à 112 kilomètres au Nord-ouest du Rocher de l’Espérance, une île inhabitée dans les Kermadec, à plus de 860 kilomètres au Nord-est d’Auckland.
Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement pour cet événement sismique sous-marin, qui n’a pas suscité d’alerte au tsunami.

Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google Earth ici.

Au cours des 24 heures précédentes, dans la même région, plusieurs séismes sont survenus, dont un de magnitude 5 au niveau de l’île Raoul (Nord de la Nouvelle-Zélande, dimanche à 22h33 locales, à une profondeur de 183 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les données recueillies par l’institut géophysique américain USGS, basé à Denver (Colorado).
Un autre séisme (magnitude 4,7) s’est également produit dimanche, plus au Nord, aux îles Salomon, à 90 kilomètres de la petite localité de Lata (touchée le 6 février 2013 par un puissant séisme qui avait ensuite déclenché un tsunami destructeur).

Depuis la semaine dernière, l’activité sismique dans un triangle délimité par la Nouvelle-Calédonie, Fidji et la Nouvelle-Zélande est considérée comme importante.
Mercredi 7 août 2013, cette zone a connu une série de secousses sous-marines de magnitudes situées entre 5,7 et 5,9 sur l’échelle ouverte de Richter.
Ce jour-là, à Vanuatu, au Sud-ouest de l’île de Mallicolo, le plus puissant de ces séismes a été mesuré à 5,9 sur l’échelle de Richter.
L’épicentre a été localisé à 90 kilomètres au Sud de Lakatoro (Mallicolo), soit 140 kilomètres au Nord-ouest de Port-Vila, à 4h46 (locales, GMT+11), à une profondeur de 8,5 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, rapporte l’institut géophysique américain USGS, basé à Denver (Colorado).
Localisation et visualisation de cet événement sismique aux adresses suivantes :

Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google Earth ici.

Ce séisme avait été suivi d’une réplique de magnitude 5,7 sur l’échelle de Richter, survenue à 5h21 (locales), à une profondeur de 13,9 kilomètres en-dessous du niveau de la mer.

Peu avant, toujours mercredi 7 août 2013, à 4h05 (locales, heure de Nouvelle-Zélande, GMT+13), un autre séisme de magnitude 4,5 frappait au Sud des îles Kermadec, à une profondeur de 175 kilomètres en-dessous du niveau de la mer.

Enfin, entre Fidji et la Nouvelle-Calédonie, deux séismes, de magnitudes respectives de 5 et de 5,7, sont aussi survenus dans la nuit du 6 au 7 août 2013, respectivement à 1h01 et mardi à 22h41 (locales, GMT+12), à une profondeur de 10 kilomètres en-dessous du niveau de la mer.
L’épicentre de ces deux secousses a été localisé à équidistance entre Fiji et la Nouvelle-Calédonie, à environ 660 kilomètres au Sud-ouest de Nadi (Fidji) et 685 kilomètres à l’Est-sud-est de Wé (îles Loyauté, Nouvelle-Calédonie).

Pour tous ces événements survenus en mer, aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Aucune alerte au tsunami n’a été émise par le centre régional d’alerte (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii).

La plupart des îles de la Mélanésie, ainsi que toutes les régions du Pacifique concernées régulièrement par cette forte activité volcanique et sismique, constituent ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à très forte sismicité et à haute concentration de volcans actifs, qui englobe aussi bien les îles de la Mélanésie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Vanuatu) que celles, plus au Nord, de la Micronésie (Marianne du Nord, Guam), au Sud, une zone polynésienne incluant la Nouvelle-Zélande et Tonga et plus à l’Est, la région d’Hawaii en formant une sorte de fer à cheval inversé.

Séminaire régional en Nouvelle-Zélande

Cette semaine, en Nouvelle-Zélande, se tenait justement un séminaire régional rassemblant une quinzaine de directeurs de centres nationaux de gestion des catastrophes naturelles des États insulaires du Pacifique (îles Cook, États Fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, îles Marshall, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Vanuatu).
Ce séminaire d’une semaine, qui a débuté lundi 12 août 2013, est censé parfaire la formation de ces responsables nationaux, en réponse à des situations de type alerte au tsunami, une catastrophe naturelle qui a concerné de nombreux pays de la zone et les concerne tous potentiellement.
Au menu des ces débats, cette semaine : le partage des retours d’expériences des pays frappés, ainsi que la recherche des meilleurs moyens d’optimiser les temps de réponse des agences nationales après le déclenchement d’une alerte au tsunami.
De nouveaux outils d’alerte, élaborés par les centres régionaux, dont celui de Pearl Harbour (Hawaii), devraient aussi être présentés aux responsables océaniens avant d’être lancés courant 2014.
Objectif : améliorer les mesures de préparation des populations afin de réduire les pertes humaines et matérielles.
La conférence a été ouverte par la ministre néo-zélandaise chargée de la défense civile, Nikki Kaye.
Cette dernière a aussi rappelé que la grande majorité des séismes et des tsunamis de la planète se produisaient dans la région Pacifique.
Parmi les autres participants à cette réunion, outre les États-Unis via leur PTWC de Pearl Harbour, se trouve la Commission Océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, compétente en matière de préparation à ce genre de catastrophes et organise régulièrement des simulations régionales sous le nom de code « Pacific Wave ».

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Détermination USGS de ce séisme sur notre site ici.

Détermination IRD de ce séisme sur notre site ici.
Enregistrements de ce séisme aux stations de l'IRD (ND), VGMD (VU), HSO (SO) et Géoscope (G) ici.
Données MSEED de ce séisme pour les stations IRD/Géoscope/VGMD/HSO (2 heures de données) ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google Earth ici.